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Dans la vallée d'Elah voir ce film avec sous-titres 4K

Dans la vallГ©e d'Elah - Bande annonce VF

De retour d'Irak pour sa première permission, Mike Deerfield disparaît mystérieusement et est signalé comme déserteur. Son père, Hank - un ancien membre de la Police Militaire - et sa mère Joan se lancent à sa recherche avec le concours d'Emily Sanders, officier de police de la juridiction du Nouveau-Mexique, où Mike a été aperçu pour la dernière fois. Face au silence et à l'hostilité croissante des autorités militaires, Hank et Emily soupçonnent bientôt un coup fourré. Les indices troublants s'accumulent, et la vérité sur le séjour en Irak de Deerfield finit par éclater, bouleversant à jamais la vie de Hank et ses croyances.

Critique lors de la sortie en salle le 07/11/2007

Par AurГ©lien Ferenczi

Pourquoi les films les plus sévères envers la politique belliciste de George W. Bush sont-ils souvent les plus lourdement patriotiques - comme s'il fallait réaffirmer la grandeur de l'Amérique, théorique ou passée, à l'instant même où on la critique. Dans la vallée d'Elah. deuxième film de Paul Haggis, gâte par ce travers d'évidentes bonnes intentions. Vainqueur surprise d'un oscar pour Collision (2006), l'ancien scénariste de Clint Eastwood, accessoirement repéré par la presse américaine comme un « scientologue de gauche », entend démontrer que la guerre ravale l'homme au rang de bête. Certes, mais à la différence d'un Bruno Dumont qui, sur un thème similaire, sait prendre de la hauteur (dans Flandres), Paul Haggis reste scotché au ras du récit, encombré de ses gigantesques sabots.

Son héros est une vieille baderne à la retraite qui part en quête de son fils troufion, à peine rentré d'Irak et absent de sa base depuis plusieurs jours. De caserne en bars à strip-tease, Tommy Lee Jones, droit dans ses bottes et une diligence de retard sur l'évolution des moeurs, découvre que les jeunes n'ont plus tout à fait les idéaux d'antan. La faute à cette sale guerre d'Irak, cruelle et inutile, qui transforme la fine fleur de la jeunesse yankee en vétérans paumés, hantés par les horreurs qu'ils ont vécues ou commises.

Le récit est surchargé de symboles un peu patapouf. la bannière étoilée dans tous ses états (à l'endroit, à l'envers, neuve, déchi­rée), deux récits presque contradictoires du combat de David contre Goliath, etc. Mais cette lourdeur se transforme par­fois en vraie gravité, surtout grâce à ­Tommy Lee Jones, économe de son jeu jusqu'à l'ascèse, pas un sourire en cent vingt minutes. Son hiératisme quasi minéral semble venu d'un autre âge. le choc physique de son corps singulier et noueux face à une escouade de postados musculeux, presque interchangeables, dit la détresse d'une Amérique déshumanisée, ­embrigadée, privée des valeurs qui l'ont fondée.

Critique du 27/09/2014

Par AurГ©lien Ferenczi

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